49.10 Ouais, Tu Vas Sucer Et Tu Vas En Avoir Pour Ton Grade !
Le lundi après la finale du tournoi de rugby, je me réveille dans le même état dans lequel je me suis endormi la veille : avec un désagréable mélange de sentiments, un mélange à base de frustration, de déception et dangoisse
Il est 7 heures, la maison sanime, des bruits de vie viennent à moi depuis la salle de bain à létage et depuis la cuisine au rez-de-chaussée
Jouvre le rideau et je constate que la météo, grise, pluvieuse, triste, semble se mettre aux couleurs de mon état desprit du jour. Quand je suis triste, je nai pas envie dune belle journée
une belle journée, appelle à être heureux
lorsque je ne le suis pas, je préfère la grisaille
Conforté dans mon envie de rien faire par ce temps qui mautorise à ne rien faire
ni aller courir sur le canal, ni aller à la piscine, ni grand-chose dautre
voilà, je me remets au lit : je vais faire la grasse mat
en attendant peut-être de trouver le courage daffronter une nouvelle journée, une nouvelle semaine, et lété devant moi, sans mon Jérém
Car là, cest bon, je pense
ce qui sest passé dans les vestiaires du terrain de rugby hier après-midi, cétait la der des ders
une baise dadieu
Quand jy repense
cette victoire arrivée à la toute dernière minute grâce à une passe du Thibault à dos large au profit du Jérém à peau mate
je revois son attitude de fauve vigoureux, la puissance de son regard oscillant entre le ballon et les deux poteaux lors de la transformation
son coup de pied, le ballon qui fend lair et décide de la victoire
la liesse de son équipe
laccolade avec Thibault
les larmes de Jérém
Je repense, comment pourrait-il en être autrement, à la délirante partie de jambes en lair dans le vestiaire
Jérém allongé sur un banc
ma bouche coulissant sur sa queue
sa rondelle recevant les caresses de ma langue
puis, moi à plat ventre sur le même banc
ma rondelle recevant les caresses de sa langue, je narrive toujours pas à y croire
mon ti cul recevant les assauts de sa queue
à nouveau Jérém allongé sur le banc, moi empalé sur sa queue, coulissant de haut en bas et de bas en haut autour de son manche
puis la jouissance
la sienne, en moi
cest indiciblement beau de voir ce mec jouir et se vider en moi
encore la jouissance, la mienne ce coup-ci, entrainée par celle du mâle
je gicle sur son torse et le bogoss exige que je nettoie tout ça avec ma langue
Vient la douche, ensuite
la sienne, spectacle à couper le souffle
la mienne
à genoux devant lui, copieusement aspergé par son jet dru, doré, odorant
Pendant que je me douche enfin à leau chaude, le bogoss shabille
voir un bogoss pareil enfiler un t-shirt blanc et le jeans qui va avec, ça donne des envies
je ne peux pas le laisser partir comme ça
je ne résiste pas à la tentation de lui quémander une pipe pour la route
pendant que je le suce, son portable sonne
bizarre mais excitant de sucer Jérém pendant quil parle au tel avec son pote Thibault
Après de grands coups de reins, le bogoss jouit vite dans ma bouche et il est déjà sur le point de partir
lorsque je lui demande quand est-ce que je le reverrai, je mentends répondre froidement quil ne va plus trop avoir de temps pour moi car il a envie de profiter de ses potes avant son départ à la rentrée
Après la douche odorante, la douche à leau chaude, me voilà douché une fois encore, à leau froide, très froide
le bogoss me lâche que finalement il compte partir à la rentrée, partir loin de Toulouse, sur un ton complètement désinvolte et détaché, comme si ça ne lui faisait ni chaud et ni froid
et, sur ce, il se tire
Après des mots pareils, si définitifs, sans appel, quoi espérer encore ? Jai limpression de me retrouver face à linéluctable, à la désolation dun avenir sans Jérém
Cest pourquoi, lorsque le samedi daprès mon portable beepe à 2h45, pendant que je me tape une dernière branlette pour trouver le sommeil, je narrive pas à croire à ce qui saffiche sur le petit écran
« cz moi minant depech ».
Ça a vraiment du mal avec lorthographe, un mec fatigué et bourré
mais en même temps, même à jeun, Jérém fait des fautes, ce qui le rend touchant et mignon
Jai tout juste le temps de lire, que le tel sonne
le portable cafte : « Appel de Jérém »
je décroche mais à lautre bout ça raccroche aussitôt
ça ressemble à une manuvre pour attirer mon attention sur le message quil vient denvoyer
comme pour sassurer que jai bien reçu le message
Ah, ça, oui, jai bien reçu le message
mon bobrun a envie de se vider les couilles et il mappelle à la rescousse au beau milieu de la nuit
comme quoi, il ne peut se passer de moi
soit il na pas trouvé de cul à baiser à son gout, soit il en a baisé mais il a encore des besoins
coup de fil à un vide-couilles, donc
Putain de mec, putain de voyou sexy et insupportable, saligaud, va
mais comment dire non à une proposition de ce type ? Comment ne pas être emballé à lidée de retrouver son jeune amant, suite à une sollicitation venant de sa part, alors que dimanche dernier il ma dit quil ne souhaitait plus me voir ? Mais quest-ce quil la fait changer davis ? Juste un besoin impromptu de sa queue ? Ou bien il y a autre chose ?
« 10 minutes, jarrive », voilà ma réponse.
Je saute du lit, je me rhabille vite fait
Je ne me pose même plus la question de comment me comporter avec lui
une semaine sans le voir et je suis en manque
une semaine sans nouvelles et il mappelle car il a envie de baiser au beau milieu de la nuit
il faut avouer que cest excitant
Une minute plus tard je suis dans la rue
je nai pas laissé de message pour maman mais je me dis que, le cas échéant, je lui enverrai un SMS à 6 heures pour lui dire que je suis parti courir sur canal
Je viens de fermer la porte dentrée de la maison et je me rends compte que, dans ma précipitation, jai oublié le cadeau de Londres
je me dis que ça ferait peut-être son effet
ça lui montrerait à quel point je tiens à lui
et le fait de lui donner lors de ces retrouvailles lui montrerait à quel point je suis heureux que ces retrouvailles aient lieu
Une petite voix au fond de moi est quand même dun autre avis
elle lance une alerte FBI pour me raisonner
Fausse Bonne Idée dapporter le cadeau en de pareilles circonstances, entourées dincertitudes et de questions
De toute façon, je ne me sens pas le courage de rentrer à nouveau
daffronter tous les bruits de la maison de la porte dentrée jusquà ma chambre, dans les deux sens, courir le risque de réveiller mes parents, le risque de devoir donner des fausses explications pour une sortie nocturne qui aurait lair suspecte, le risque de susciter des inquiétudes
non, je préfère ne pas tenter le diable
et puis, je suis quand même un peu pressé
10 minutes ça passe vite
de toute façon, le maillot ne va pas se périmer
si le bogoss mappelle ce soir, il y aura probablement dautres occasions pour le lui donner
au pire je le déposerai devant sa porte
Je presse mon pas direction le pont St Michel
lorsque je quitte le quartier, la ville est déserte, et silencieuse.
Tout s'efface autour de moi/Lorsque la ville s'endort
Je ne vis plus que pour toi/Lorsque la ville s'endort
Javance à grand pas, la démarche dun garçon pressé qui va rejoindre le garçon quil aime. Le vent dAutan sest levé, il souffle très fort, il souffle dans mon dos, caresse ma peau, sinfiltre sous mon t-shirt
mapportant le souvenir toujours aussi vif du premier jour de révisions
et quimporte si je suis obligé de contourner le Grand Rond, fermé à cette heure tardive
quimporte si la voix de Madonna ne vient pas me donner pas des ailes en sortant dune autoradio
cest une autre chanson qui trotte dans ma tête, dans la ville endormie
Le silence me poursuit/Lorsque la ville s'endort
Je voudrai peupler la nuit/Lorsque la ville s'endort
Le vent dAutan a dégagé le ciel, la lune apparaît de trois quarts. Peut-être que le cur de Jérém sest dégagé aussi
que le bogoss s'est calmé
quil va avoir envie dune bonne baise
dune bonne tranche de plaisir que je lui offrirai avec bonheur
peut être quil me demandera de rester dormir, et quil aura envie dun câlin
peut-être quon parlera de la finale
peut-être que malgré tout, tout nest pas perdu
peut-être que notre complicité se construit aussi au travers de ces petites ruptures
peut-être que
Ton amour n'est pas ce que tu crois/C'est un décor
Mais un jour viendra/Où tu sauras m'aimer plus fort
Je suis impatient de le retrouver, de retrouver le mec qui fait battre très vite la chamade à mon petit cur
et puis
comment ne pas être impatient de goûter à la puissance sexuelle dun garçon capable de moffrir un plaisir total, impliquant, emballant les cinq sens ? Comment ne pas se laisser porter par ce vent qui souffle toujours, direction de la rue de Colombette ?
Pourquoi ces rencontres impromptues dans la nuit me paraissaient si excitantes ? Est-ce leur caractère imprévu ? Le fait quil pense à moi dans ces moments de solitude après une soirée ?
Je fends la nuit fraîche de ce mois de juillet, gai et excité comme un pinson
je suis tellement sur un petit nuage que jarrive devant la porte de limmeuble du bobrun sans presque men rendre compte.
Mon cur bat à tout rompre
mon bras commence à se lever pour poser mon doigt sur le bouton, mais mon geste sarrête brusquement. Jai besoin de quelques secondes pour reprendre mon souffle
je me rends compte que jai carrément fait le trajet au pas de course pour arriver si vite
Jen profite pour essayer de me convaincre que tout cela est bien vrai. Pour essayer de trouver une attitude convenable, pour ne pas trop montrer la fébrilité de mon envie. Déjà que jai réagi au quart de tour après son sms, un message qui ressemble clairement à un claquement de doigts
je dois me ressaisir
retrouver un peu de dignité pour pouvoir la perdre devant sa queue tendue
De toute manière, mon Nico, le bogoss sait que tu es raide dingue de lui et que tu ne peux pas lui résister
il sait que tu viendras à chaque fois quil claquera des doigts, et puis tu en as une de ces envies
regarde toi, Nico, tu bandes déjà à lidée de le voir nu, de le sucer, tu mouilles mon petit
tu ne peux pas résister à Jérém, cest trop tard
Dès que mon doigt se pose sur la sonnette, la porte se déverrouille avec ce petit bruit électrique typique
Lorsque jarrive devant la porte de son appart, je la trouve entrebâillée. Je pousse le battant et je me retrouve dans cette chambre que je connais désormais par cur. Je suis un peu comme chez moi
Seule la faible lampe sur sa table de nuit est allumée, la pénombre règne dans la pièce. Jérém est assis sur le canapé, devant la télé allumée avec le son très bas. Une bouteille de bière à la main et une cigarette-faite-maison à la fumée et à lodeur bien caractéristiques dans lautre.
Je referme lentement la porte derrière moi, en essayant de faire le moins de bruit possible.
Le bogoss porte un simple débardeur blanc à cotes fines qui met diaboliquement en valeur ses pectoraux, ses épaules, le V de son torse, sa chaînette négligemment abandonnée dans larrondi, sur la peau mate
Son bassin est moulé dans un boxer DIM vert à lélastique blanc, du meilleur effet.
« Salut » je lui lance.
Pour toute réponse, le bogoss expire un bon nuage de fumée.
Il est à craquer. Une légère brise sinfiltre par la porte fenêtre entrouverte, caressant mon visage et mon cou et éveillant encore un peu plus mes sens déjà excités au possible
Je me tiens là devant lui, lair con, attendant de savoir de quoi il a envie. Jattends et je le regarde. Il me toise, avec son regard froid, viril, ce regard qui me déshabille à lui seul, qui me met mal à laise autant quil mexcite, ce regard dur de prédateur, ce regard qui me fait sentir une proie, un objet à sa merci
un regard lubrique, perçant, désinhibé
je devine que Jérém a déjà pas mal fumé
je devine dans la fixité de son regard, à son silence, à son immobilité quil est stone
et ça, en général, ça annonce des ébats bien chauds
Son regard est toujours fixé sur moi
son corps reste immobile, exception faite pour sa main portant régulièrement la cigarette à ses lèvres et pour son torse, expirant tout aussi régulièrement de bonnes volutes de fumée
Lattente se prolonge, transformant peu à peu mon excitation en un état de malaise qui gagne rapidement mon esprit.
Je réalise que depuis de longues secondes je suis planté là, en train dadorer du regard ce mec qui me rend fou
et, de ce fait, de lui montrer chaque seconde un peu plus ma vénération, mon désir, mon envie
Je me sens de plus en plus ridicule, pathétique, humilié
cest un paradoxe
cest lui qui est là, devant moi, habillé tout juste dun débardeur et dun boxer
et cest moi qui me sens nu devant lui
Jai trop envie de le toucher, de le sucer
et aussi de sortir de cette étrange situation
Je fais un pas vers lui : et là, je vois le bogoss lever un doigt dans le prolongement de sa bouteille de bière et y associer un regard très déterminé
le tout étant une sommation de marrêter
Mais à quoi joue-t-il ce ti con ? De quoi a-t-il envie ?
Son geste sec et puissant a le pouvoir de stopper net mon élan. Un petit sourire coquin se dessine désormais au bord de ses lèvres, me faisant sentir encore plus con quavant.
Il faut que je débloque cette situation, car elle devient insoutenable pour moi.
« Jérém
» je lui lance, la voix étranglée par le malaise et lexcitation, déglutissant difficilement ma salive, un nud dans la gorge qui me fait presque mal.
Toujours silence de sa part.
« Jérém
» je reprends en me faisant presque violence pour y aller cash « jai envie de toi
».
Un sourire des plus sexy et coquins illumine alors son visage. Putain de ti con, décidemment il nest pas aussi stone que je limaginais, en tous cas il est assez maître de lui-même pour prendre du plaisir à me pousser à lui montrer clairement le désir fou qui mamené à lui, à cultiver ce désir avec cette façon de me tenir à distance, de me dominer par la frustration
Le petit con est en train de me chauffer à bloc
le coquin semble avoir bien intégré que plus il me fait attendre, plus son corps me paraîtra un cadeau lorsquil voudra bien me permettre dy accéder, plus jaurai envie de tout lui donner
plus il me chauffe, plus il ressentira en lui ce pouvoir magique, le pouvoir dêtre désiré par-dessus tout, le pouvoir de donner du plaisir ou de priver de ce plaisir, et dalimenter ainsi un désir encore plus grand
« Tas envie, hein, dis-le que tes venu parce que tas envie de me sucer
» je lentends me lancer à brûle-pourpoint.
« Jai envie de te sucer, Jérém
» je capitule sans résistance.
Il me toise toujours. Souriant et sexy comme pas permis. Je fonds. Une idée se présente alors dans ma tête, comme une évidence. Il veut sentir que je suis fou de sa queue
alors je vais lui donner ce dont il a besoin
« Sil te plait, laisse-moi te sucer
» je me mets à genoux devant lui au sens figuré, en attendant que le sens propre soit de mise.
Son silence insistant me rend fou
jai limpression que je me suis mis complètement à nu, et le mec na pas lair de réagir
je commence à me sentir humilié à un point qui en devient trop même pour moi, je commence à lui en vouloir
« Putain, mais tu veux quoi ? » jarrive à lui balancer, agacé « si tu veux pas que je te suce, pourquoi tu mas fait venir ? ».
« Calme toi, mec
» je lentends lâcher, railleur.
Enfin, le silence est brisé. Jen profite pour enchaîner :
« Tas envie de quoi ? ».
« Cest toi qui a le plus envie
» fait-il avec cette arrogance de petit con à gifler qui le rend si sexy à mes yeux « tu crèves denvie de me sucer
».
Petit con, va ! Mais petit con sexy à un point que je te donnerais la bonne pipe sans hésitation
mais pas avant de tavoir un peu chauffé à mon tour
« Et toi tu crèves denvie de te faire sucer
je te rappelle que cest toi qui ma fait venir
» je lui balance à la figure, entre énervement et moquerie.
Le petit con affiche désormais un sourire à la fois narquois et coquin.
« Tu vas sucer, oui
» il finit par me lancer.
Enfin ça devient sérieux.
« Je vais me mettre à genoux entre tes jambes et te sucer comme tu aimes
» je me lâche, fou comme jamais « tu vas pas regretter de mavoir fait venir
».
« Ouais, tu vas sucer
et tu vas en avoir pour ton grade
» fait-il sur un ton de plus en plus arrogant et dominant, avant denchainer « mais dabord
goûte ça
».
Et là, ajoutant le geste à la parole, le petit con tend le bras dans ma direction
au bout de ses doigts, son joint à moitié cramé laisse échapper un filet de fumée fin et intense
Euh
je ne suis pas sur
je nai jamais tiré la moindre taffe ne serait-ce que dune cigarette
me voilà devant un joli dilemme
Dun côté, ça me dit trop rien dessayer
je suis un garçon bien trop sage, un garçon qui aime garder le contrôle de soi même, un garçon qui na jamais rêvé de paradis artificiels
de plus, jai peur de ne pas aimer du tout, davaler la fumée de travers, de tousser
bref, de me ridiculiser devant mon bobrun
Dun autre côté, si je refuse
je risque de passer pour une mauviette
bref, si je refuse, je risque de me ridiculiser devant mon bobrun
Dans le doute, je préfère prendre le risque
lequel ? Celui de laction
mieux vaut avoir des regrets que des remords
Javance vers le bogoss et jatt le joint, geste qui amène mes doigts à effleurer les siens au passage
cest incroyable
rien que ce petit contact suffit à me donner des frissons indicibles
cest comme si ce mec dégageait une énergie sensuelle à laquelle je suis particulièrement sensible, une énergie capable de provoquer instantanément des étincelles sur ma peau et dans mon corps tout entier, dès le tout premier contact
Je porte le petit bout difforme entre mes lèvres et jaspire
cest chaud, amer, ça pique au fond de la gorge
je ne trouve pas ça agréable pour un sou
cest déjà pas mal que jarrive à ne pas tousser
jaurais vraiment lair con
« Ne garde pas trop la fumée, vas-y, expire
» fait le bobrun, lair amusé par le spectacle de débutant que je suis en train de lui offrir.
Je suis son indication et jexpire lentement la fumée chaude
franchement, je ne ressens aucun effet
à part une frustration montante de toujours ne pas avoir sa queue entre mes lèvres
« Tu peux tirer une autre taffe
» je lentends me lancer, alors que je lui tends le chichon en retour.
« Cest pas pour moi ça
» je lui réponds, tout en allant au bout de mon geste, en lui rendant le joint et en effleurant une nouvelle fois ses doigts
et ce coup-ci, je ressens des frissons encore plus électriques que les premiers
Des frissons qui me retournent comme une chaussette
des frissons qui me poussent à lâcher des mots dont je suis le premier surpris :
« Quitte à tenir un truc entre les lèvres, je préfère que ce soit un truc plus conséquent
».
Le bogoss, désormais en train de tirer sur le petit bout fumant, semble avoir du mal à contenir un joli sourire amusé
ça cest une des choses qui me rendent le plus fier, le plus heureux
les rares fois où jarrive à le décrisper, à provoquer ce sourire à la fois coquin et un peu in sur son visage
lentendre rire, cest pour moi la plus douce des mélodies
plus encore que de lentendre gémir de plaisir, plus encore quentendre les râles en bande son de ses orgasmes
Un instant plus tard, je suis à genoux, entre ses jambes
je pose le nez, je laisse trainer les lèvres sur la bosse de son boxer
jinspire, jaspire, jhume, je me délecte, insatiable, enivré, bien plus sensible aux délices de ses odeurs de mec quà leffet de la fumée dherbe
ah, les goûts et les couleurs
Tout en titillant son gland au travers du tissu fin, je glisse doucement les doigts à lintérieur de lélastique de boxer, pile en correspondance de son pli de laine saillant
je sais très bien où jai envie daller
le boxer glisse lentement sur ses hanches, il glisse jusquà ce quil reste coincé autour du gabarit de son engin raide et chaud
Mes doigts se révèlent alors pleins de ressources
dans une sorte de chorégraphie millimétrée, ils écartent lélastique, effleurent la bête, tentent de la dégager
de nouvelles odeurs se dégagent au fil de lopération
je sens une bouffée de chaleur monter à mon visage
sa queue, cest mon joint
Son manche est vraiment super tendu
alors, lorsquil retrouve sa liberté, lorsquil est enfin dégagé de sa prison de coton, il a un mouvement de ressort qui se solde par un contact fugace mais assez appuyé avec mon nez, à lévidence trop proche de laction
une sorte de bifle involontaire, naturelle, inattendue, accidentelle
Le bel engin se dresse désormais devant mes yeux
je suis comme un gosse le soir de Noel, un gosse qui vient de défaire un paquet bien emballé et dy trouver à lintérieur le plus beau cadeau quil nait jamais imaginé
Je viens demboiter nos deux anatomies, d'établir le contact entre nos deux corps, de mettre en route la machine à excitation, à plaisir
je viens de poser mes lèvres sur son gland...
Nos énergies sexuelles respectives se rencontrent, se mélangent, samplifient, commencent à circuler en boucle dun corps à lautre, nous unissant dans une sorte de communion des sens
je ne sais pas si le beau brun ressent la même chose
mais en ce qui me concerne, jai limpression de sentir non seulement mon propre plaisir se propager dans tout mon corps, mais le sien également
cest une sensation délirante, enivrante, comme un état second
Une petite brise rentre de la porte fenêtre ouverte, caressant ma peau, excitant un peu plus mes sens
je commence à chauffer, à me sentir complément désinhibé
je me sens comme stone
et je suis sûr que la petite taffe sur le joint na rien à voir là-dedans
ce qui me rend stone à ce point, ce sont les retrouvailles avec ce garçon, ces retrouvailles inespérées, après une semaine dabstinence et dangoisse
Je suis tellement heureux de lentendre haleter sous leffet de mes caresses buccales
je sens quil a envie de jouir
je me dis que je vais accélérer le rythme pour lamener vite à lorgasme
jai tellement envie de retrouver son goût de mec
Cest là, quun élément perturbateur vient troubler la perfection de linstant
le bruit assourdissant de la sonnette de linterphone retentit dans le silence de la nuit toulousaine
Instantanément, le bogoss porte ses mains sur mes épaules, me repousse vite fait, éloignant de ce fait mes lèvres de son manche, se lève du canapé en me bousculant
la queue en lair, tendue, toute humide de ma salive, à deux doigts de jouir, il se jette carrément sur le combiné de linterphone
son geste est tellement précipité que le combiné lui glisse deux fois des mains
Il la ratt de justesse, à hauteur de ses mollets
il le porte à hauteur de son visage et je lentends lâcher sur un ton anxieux :
« Oui
», suivi dun petit blanc pendant lequel le bogoss à poil écoute une voix à lautre bout du fil, une voix dont je ne perçois quun faible grésillement.
Dans la pénombre je vois linquiétude se dessiner sur le visage de mon bobrun
« Euh
ouais
» je lentends proférer une seconde plus tard, alors que son regard vient clairement balayer dans ma direction.
Je commence à être inquiet moi aussi
instinctivement, je me relève, je massois sur le canapé, tout en me posant évidemment la question de savoir ce qui se passe
Sur ce, jentends le bogoss lâcher :
« Ok
bah
alors monte
».
Hein ?!?!?! Qui ? Quoi ? Qui cest qui va monter ? Pourquoi ? Pour quoi faire ????
Je vois le bobrun raccrocher le combiné aussi précipitamment quil lavait décroché
je le vois se ruer vers le canapé, attr son boxer, le passer à la vitesse de léclair
jai beau essayer de lui demander ce qui se passe, je nai pas de réponse
je le vois se diriger comme une furie vers la salle de bain
Un instant plus tard, jentends toquer discrètement à lentrée
Jérém sort de la salle de bain avec un short rouge qui, combiné avec son débardeur blanc, le rend sexy en diable
en trois enjambées il travers le petit séjour
sa main se pose sur la poignée, le battant souvre
Et là, une surprise mattend, une surprise de taille. Se tenant dans lembrasure de la porte, un charmant garçon vient démerger de la faible luminosité du couloir de limmeuble. T-shirt marron plutôt ajusté à son torse bien charpenté, des biceps rebondis, un cou puissant, un dos râblé, un short foncé finissant sur deux mollets puissants et recouverts dune bonne pilosité, des mollets de rugbyman
Thibault est là
Celle-là, vraiment je ne lai pas vu venir
et à en juger de son expression, le bomécano est tout aussi surpris de me trouver là que moi de le voir débarquer
tout comme, à en juger de sa réaction, Jérém non plus navait pas prévu ça
[Bonjour les fidèles de Jérém&Nico, à loccasion de ce premier épisode de 2017, je profite dabord pour souhaiter, à vous et aux personnes qui comptent pour vous, une fois de plus une bonne année 2017, riche en tout ce qui pourrait vous rendre heureux et en paix avec vous-même.
Je profite également de loccasion pour vous signaler que sur la page accueil de mon site, vous pouvez trouver le premier épisode de la série « Le t-shirt de Jérémie » en version audio, raconté par une voix masculine très agréable à écouter, parfaite pour donner une nouvelle dimension à lhistoire de Jérém&Nico.
Comme toujours, la version intégrale de cet épisode est à retrouver sur jerem-nico.com.
Bonne lecture, donc, et bonne écoute].
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